mardi 20 mars 2018

Au collège de La Chaise-Dieu : Silence, on tourne


Les élèves de 5e durant la réalisation de leur court métrage
Au collège Henri Pourrat de La Chaise-Dieu, la semaine du 26 février a été banalisée pour les élèves de 5e et de 4e. Au programme : atelier de création de courts métrages d'animation mis en place par l'association Filmer l'air de rien (FAR) de Clermont-Ferrand.

PREMIER ARTICLE :
"Créer des films, c'est vraiment passionnant"

Filmer, inventer des personnages et une histoire, créer des décors... Difficile mission que celle de créer un court métrage d'animation. Reportage dans la salle de technologie, auprès des élèves de 5e et 4e du collège Henri Pourrat de La Chaise-Dieu.


Une drôle de scène se joue dans la salle de technologie du collège Henri Pourrat. Romain est debout sur le bureau et il tient un personnage avec un fil qu'il fait bouger, tandis que Mathéo prend des photos de la scène. Dès que le personnage bouge beaucoup, Mathéo prend beaucoup de photos pour faire comme si le personnage bougeait réellement. Leur court métrage raconte l'histoire d'un homme qui danse dans les montagnes, représenté par des falaises orange devant un ciel bleu. Les personnages sont faits à partir de fil de fer et recouverts par du coton et du papier crépon, mais d'autres groupes ont choisi, eux, d'apporter des jouets en guise de personnages, comme des playmobils ou des légos.

Des élèves impliqués

Chaque groupe a choisi son thème et sa musique. Un autre groupe explique comment il a choisi sa thématique : "Notre court-métrage a été inspiré du film « la famille Bélier » et notamment de la musique « Je vole ». Comme le verbe « voler » nous a inspirés, nous avons choisi de créer l'histoire d'une plume", raconte Marie Colson. Chaque groupe a travaillé sur une thématique différente : un groupe sur le harcèlement à l'école, un autre sur le héros spatial Ulysse 31, et le dernier sur un espion bien connu... « C'est l'histoire de James Bond qui veut tuer l'Ennemi numéro 1, raconte Jordan Darle qui est en 5e, il va y avoir une course poursuite puis une dispute sur un pont. » Le groupe de Jordan a l'air calme et très impliqué dans son travail.

Les courts métrages durent environ deux minutes et les élèves utilisent beaucoup de matériel professionnel : des appareils photo, de la lumière, ordinateur, ainsi que beaucoup de matières pour créer les décors et les personnages. Izilde, une élève de 5e explique que « c’était difficile, car le temps à l'extérieur devait être parfait pour que la photo soit nette ». Par exemple, la lumière du soleil devait être pareille sur chaque photo pour que toutes les scènes du film soient identiques. Malgré la difficulté de prendre beaucoup de photos, aucun des élèves ne s'est ennuyé. Et travailler en groupe n'a pas eu l'air de les déranger. « Ça me plaît vraiment beaucoup de faire des courts métrages, c'est un peu dur car c'est la première fois que je crée ce genre de petit film, soutient Marie Colson, mais c'est vraiment passionnant !"


DEUXIEME ARTICLE:

Jeremy Laurichesse, animateur de l'association FAR
Jeremy Laurichesse : "J'apprends aux gens à faire des films"
Interview avec Jeremy Laurichesse du FAR. A 30 ans, celui qui a animé les ateliers au collège de La Chaise-Dieu est passionné par l'éducation à l'image.

Les petits passeurs de culture : En quoi consiste le FAR ?

Jeremy Laurichesse : Notre association fait de l'éducation à l'image. Ça consiste à apprendre aux gens à réaliser des films, à filmer, à savoir tourner et à connaître les différentes techniques de réalisation. Cela fait trois ans que je fais cela.

Les petits passeurs de culture : Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce travail ?

Jeremy Laurichesse : A l'époque, j'avais envie de quitter mon travail, de créer une structure qui ressemblerait à une école de cinéma, sans qu'il y ait forcément un diplôme à la clé, mais qui permette de former des enfants pour qu'ils deviennent des professionnels du cinéma. J'avais imaginé soit qu'on regarde des films ensemble, soit qu'on les fasse réellement. Enfin, j'ai rencontré d'autres personnes qui en avaient aussi envie, et c'est comme ça qu'on a créé le FAR à ce moment-là à Clermont-Ferrand.   

Les petits passeurs de culture : Avez-vous eu d’autres métiers avant le vôtre ?

Jeremy Laurichesse : J'ai été assistant de production sur le tournage d'un film, professeur de guitare et de batterie. J'ai travaillé aussi dans la gestion d'un cinéma à Clermont-Ferrand et, quand j’étais jeune, dans des usines.

Les petits passeurs de culture : Avez-vous fait d'autres courts métrages avec d'autres élèves ?

Jeremy Laurichesse : Je ne fais que ça de ma vie. J’apprends aux gens à faire des films. Du coup, tous les jours je suis en intervention auprès de personnes qui font des films. Parfois, ce sont des collégiens, des lycéens, des étudiants ou des adultes. A chaque fois, ce sont des gens très différents et je voyage de plus en plus pour les rencontrer.


TROISIEME ARTICLE:

Mode d'emploi pour un court métrage réussi

Comment fait-on pour réaliser un court métrage ? Pas à pas, voici les étapes pour réaliser facilement un court métrage d'animation.

- La préparation : Pour les courts et longs métrages, il faut d'abord écrire un scénario, faire le repérage des lieux, et cela peut prendre entre six mois et un an. Lors des ateliers au collège de La Chaise-Dieu, l'histoire des courts métrages réalisés par les élèves devait s'inspirer de films. Donc ils ont choisi des extraits de films pour en faire un petit film d'animation.

- Le tournage : Cette étape peut durer entre 5 semaines et deux mois et demi. Pour réaliser une scène, il faut des décors, des personnages et les faire bouger pour produire des mouvements. Jeremy Laurichesse explique qu'il faut prendre une « phrase », c'est-à-dire une séquence, et la développer. Comme c'est de l'animation, et non pas de la vidéo, ils utilisent un appareil photo. Il existe trois techniques pour faire des films d'animation : la pixillation (c'est le même principe que le dessin animé), c'est-à-dire utiliser de vrais élèves pris en photos qui vont être pixeliser à l'ordinateur ; le "coller/découper", les élèves prennent en photo des personnages qui vont être découpés et intégrés dans l'animation ; et l'animation en volumes.

- Le montage : c'est l'étape la compliquée et la plus difficile, car elle prend beaucoup de temps. C'est Jeremy qui va faire le montage en partie. Pour la musique des courts-métrages, ce sont les élèves eux-mêmes qui vont la faire.



La réalisation et la mise en place des décors, une étape clé avant le tournage
Les élèves réalisent leur court métrage à partir d'une technique: l'animation en volume
Jeu avec le cadrage et la profondeur du champ




Les élèves de 6e : Sasha B, Adrien C, Nino C, Vinaly C, Lauriane C, Mattéo D, Enzo L-F, Mathias Le B, Cyprien L, Céline M, Tom M, Périne M, Clément P, Clément R, Killian S, Marie T, et Kevin V.

dimanche 18 mars 2018

Semaine banalisée: courts-métrages et journalisme au programme



La semaine 26 février au 2 mars a été bien remplie pour "les petits passeurs de culture". L'emploi du temps a été partagé entre les cours et le parcours culturel.
Les 5èmes et les 4èmes ont poursuivi leur projet démarré en début d'année sur le thème du cinéma et notamment la création de courts-métrages.  Un intervenant les a aidés durant toute cette semaine afin de faire aboutir leurs projets.
Les élèves de 6ème ont, quant à eux, pris à cœur leur mission de journalistes en menant des interviews afin de rendre compte du travail accompli par leurs camarades.
Ils ont rédigé trois articles qui ont fait l’objet d’une publication dans le journal l’Eveil en date du 17 mars.

Des articles à découvrir lors de la prochaine publication



mercredi 7 mars 2018

Clermont-Ferrand : une sortie réussie


1ère visite de la journée: exposition du peintre Li Kunwu au FRAC




Visite d'une exposition au Fonds régional d'art contemporain (FRAC), séance de courts-métrages à l'occasion du 40e festival de courts-métrages de Clermont-Ferrand... La sortie du 8 février a été très riche pour les élèves de 6e, 5e et 4e du collège de La Chaise-Dieu.

Neuf courts-métrages ont été projetés au Crous de Clermont-Ferrand. Tous étaient très différents, et il y avait à chaque fois "de l'émotion". Voici le palmarès des films qui nous ont le plus marqués : 




 
- "Ici", de Aurélia Hollart. Ce film parle d’un jeune garçon nommé Axel qui a quitté la Guinée. Du haut de ses huit ans, il découvre la banlieue parisienne et sa nouvelle école. Mais son coeur est resté là-bas, donc Axel n’arrive plus à parler.

- "Hybrides", fait par un collectif français. Ce court-métrage parle de la pollution de l'océan. Pour montrer que la mer est polluée, il y avait des poissons-mutants. Les animaux étaient fabriqués de déchets métalliques. Par exemple, la tortue était faite à partir d'une casserole, un autre poisson à partir d'un bidon et le requin, à partir de pièces de voitures. Ce film fait penser à la chaîne alimentaire et il incite surtout les gens à arrêter de polluer la nature.

- ''Je pense que j'ai le béguin pour toi'', de Maria Eriksson-Hecht. Ce court-métrage raconte l'histoire d'une fille de treize ans qui s'appelle Nadja. Elle a rencontré William, elle ne l'a jamais vu en vrai, mais elle est amoureuse de lui. Il lui demande de faire des choses qu'il ne devrait pas, mais elle le fait quand même et il la prend en photo. C'est une manière de dire aux jeunes filles de se méfier.

- "La mort, père et fils", de Vincent Paronnaud et Denis Walgenwitz. C'est l'histoire d'un père qui est la mort, et de son fils qui voulait être un ange. Du coup, il va se peindre avec de la peinture blanche et se fabriquer une auréole et des ailes en papier. En se promenant, il voit une vache sur un tapis roulant qui doit passer dans une machine pour devenir du steak. Pour la sauver, il décide de l'amener dans un champ. Tout d'un coup, on entend BOUM. L'ange va voir ce qu'il s'est passé et il comprend qu'une voiture a foncé sur la vache et a eu un accident. Le couple qui était dans la voiture est mort, juste leur petit garçon est vivant. Les âmes du couple sont en train de monter dans le ciel, mais l'ange les prend, car il voit que le petit garçon qui a perdu ses parents pleure. Donc il prend les âmes, les remets dans la bouche des parents, mais ils deviennent des zombies.

Sasha B, Laurianne C, Cyprien L, Céline M, Tom M, Périne M. et Nino C.


Au Fonds régional d'art contemporain, nous avons visité une exposition qui s'appelait "la formidable épopée du Yunnan". Elle était de Li Kunwu, un peintre et dessinateur chinois. 

Les nombreuses œuvres d'art étaient toutes en noir et blanc. Les tableaux ont été réalisés sur du papier de riz avec une technique appelée lavis, c'est-à-dire, un mélange d'encre de Chine et d'eau. Il y avait aussi des signes chinois sur les toiles.

L'exposition raconte la construction du premier chemin de fer entre le Vietnam et la Chine qui faisait 850 km de long. Une dame a expliqué que c'étaient les colons français qui voulaient construire ces rails. Mais ce sont les Chinois qui ont travaillé dessus. La construction a demandé beaucoup de travaux et de nombreux ouvriers ont travaillé dessus. Cela avait l'air d'être difficile car la construction se faisait en bord de falaise. Le chemin pour aller aux chantiers était très étroit et les hommes devaient porter les barres métalliques eux-mêmes sur leur dos ou à dos de cheval. Aussi, les risques d'éboulement étaient fréquents. Plus de 60 000 ouvriers ont été engagés et environ 12 000 d'entre eux sont morts dans le chantier. Cette voie ferrée a été finie dix ans plus tard.

À la fin de l'exposition, il y avait une fresque de 21 mètres de long. Elle raconte la journée la plus importante de Chine, celle où tout le monde retourne à la campagne, là où il est né pour retrouver sa famille. Mais il y a tellement de gens que la plupart doivent attendre plusieurs jours pour avoir un ticket de train. On voit que les gens sont très pressés de rentrer chez eux.

Mathias Le B, Clément P, Clément R, Enzo L-F, Killian S, Marie T. et Kevin V.

BONUS: Retrouvez les moments forts de la journée: