mercredi 4 juillet 2018

Restitution des classes culturelles

Mardi 22 juin, les classes culturelles ont investi l'auditorium Cziffra afin de présenter le travail accompli tout au long de l'année.
Ce sont les élèves de 6e qui ont ouvert le spectacle. Ils sont montés sur scène accompagnés de la journaliste Julia Beurq qui les a aidés à accomplir leur mission d'apprentis journalistes. Ils ont distribué à cette occasion le journal Petits passeurs de culture rassemblant certaines de leurs publications. Ce numéro spécial, réalisé par la journaliste à partir du travail des élèves, donne un aperçu de toutes les activités qu'ils ont menées et des contenus journalistes élaborés. Julia Beurq en a profité pour recueillir les impressions des élèves sur ce projet et les féliciter pour leur travail et leur implication. Les élèves ont fait part de leurs préoccupations initiales quant au projet de journalisme et à leur rôle mais ils se sont tous accordés à dire qu'ils avaient vécu une expérience enrichissante.

Julia Beurq présente le travail des 6èmes,
 accompagnée des élèves
Crédit photo: G. Mestre
Les élèves de 6e ont ensuite laissé la place aux 5èmes et aux 4èmes. Ces derniers ont consacré leur énergie à un projet tout autre mais tout aussi captivant: le cinéma. 
Par petits groupes, les élèves se sont succédé sur scène pour présenter en quelques mots les courts-métrages qu'ils ont réalisés. Ce travail avait débuté lors de la semaine banalisée avec l'aide de Jérémy Laurichesse, un intervenant de l'association Filmer l'Air de Rien. Les élèves ont expliqué leur méthode de réalisation, le "stopmotion" et les films/musiques emblématiques du cinéma qui les ont inspirés. Les courts-métrages ont ensuite été projetés au public sur le grand écran. 

La soirée s'est achevée en musique avec les 6èmes qui ont interprété deux chants apparaissant dans les courts-métrages. 

lundi 25 juin 2018

Rencontre avec la compagnie "Les mains sales"


Mardi 12 juin, les élèves de 6e ont rencontré la compagnie Les mains sales en résidence à La Chaise-Dieu. Ils ont pu découvrir le temps d'une répétition la création artistique Oh let me weep mêlant cirque et musique baroque. Ce projet a été initié par les deux artistes de la compagnie spécialisés en art du cirque,  Serge Lazar et Colline Caen. Deux musiciennes y ont pris part: Hannah Al-Kharusy, violoncelliste et Sarah Lazergues, chanteuse lyrique.

Répétition du spectacle "Oh let me weep"
Crédit photo: Damien Hermet

 Crédit photo: Amélie Dubosc (Superstrat)
Les élèves, curieux et subjugués, ont ensuite échangé avec les artistes. Ils livrent leur interview:

Pourquoi avez-vous nommé votre compagnie ainsi?
"Nous avons créé cette compagnie à deux, il y a environ dix ans. Ce nom a été rapidement évident pour nous, nous voulions aborder les relations conflictuelles entre un homme et une femme."

Pourquoi avoir créé ce spectacle?
"Ce projet a été imaginé et réalisé ensemble. Nous voulions aborder le thème de la fragilité, de la confiance et de la dépendance. Cela a été intuitif de travailler sur de la musique baroque car nous souhaitions transmettre de l'émotion et cette musique s'y prête particulièrement. Le projet était la création d'un spectacle intime au plus près des spectateurs. Il a été conçu pour être réalisé en extérieur, les spectateurs placés autour de nous, derrière des bris de verre. Nous voulions qu'ils ressentent au maximum les émotions et perçoivent nos efforts."

Quel est votre parcours artistique à chacun? Avez-vous fait beaucoup de spectacles avant celui-là?
"Nous avons un parcours très différent les uns les autres. Colline a suivi les arts du cirque dans une école professionnelle. Moi, j'ai appris en école quelques bases du cirque puis j'ai continué à apprendre et à me former par moi-même, selon les besoins des spectacles. Hannah a appris à jouer du violoncelle dès l'âge de 13 ans. Musicienne professionnelle, elle revient tout juste des Etats-Unis où elle a réalisé de nombreuses prestations. Quant à Sarah, elle a appris très tôt à jouer du piano puis s'est mise au chant. Elle a ensuite suivi des études de musicologie et est partie en Angleterre pour vivre d'autres expériences. Une fois revenue en France, elle est entrée au Conservatoire et a entrepris une carrière de chanteuse."


Est-ce difficile de travailler ensemble?
"Ca aurait pu l'être car nous avons vécu à huit clos pendant plusieurs semaines mais ça s'est bien passé. Il y a une bonne entente entre nous."

Pourquoi et comment avez-vous mêlé ces différents genres?
"Quand on a mis au point cette création, nous poursuivions un but précis, nous voulions exprimer des choses en incarnant et en racontant au delà de la prouesse technique. Les différents genres artistiques se sont mis au service de cette volonté."

Avez-vous créé vos musiques?
" Nous avons pour une part utilisé des airs d'opéra et de musique baroque célèbres, comme notamment les airs de Henry Purcell. Nous avons alors fait nos propres arrangements. Et nous avons aussi créé nos propres musiques."

Est-ce que certaines de vos acrobaties sont dangereuses?
(Rires)
Il n'y a en principe pas de danger même si nous jouons sans cesse avec. Nous sommes effectivement entourés de morceaux de verre et nous réalisons un numéro en apesanteur à partir d'un agrès spécifique qui tourne. Alors oui, il y a toujours un risque mais nous prenons nos précautions.

Interview de Serge Lazar, Colline Caen, Hannah Al-Kharusy et Sarah Lazergues, réalisée par les élèves de 6e. 


Echange avec la compagnie après la répétition
Crédit photo: Damien Hermet


Représentation du samedi 16 juin à l'auditorium Cziffra


Crédit photo: Amélie Dubosc (Superstrat)
 








mercredi 13 juin 2018

Journée finale du Livre Elu


Samedi 26 mai, environ 220 élèves du Livradois-Forez participant au prix littéraire, Livre Elu, se sont retrouvés à St-Gervais-sous-Meymont (Puy-de Dôme) pour la Journée finale. 
Cette journée a été riche en rencontres et en animations. Les élèves ont notamment pu participer à un grand jeu organisé autour des 8 livres de la sélection. Ils ont fait la rencontre de deux auteurs: Hervé Mestron (Mystérieux voisins) et Sébastien Maitre, auteur du scénario de BD Mbote Kinshasa, adapté de son court-métrage Debout Kinshasa! (2016). Différents groupes d'élèves se sont également succédé sur scène pour présenter des lectures à haute-voix issues des livres de la sélection.
La journée s'est achevée par la remise des prix en lien avec les ateliers et par l'annonce du palmarès 2018.

Ma fugue chez moi de Coline Pierre a suscité l'enthousiasme du plus grand nombre et a remporté la 1ère place du prix.

Fin de la 19ème édition et place à la prochaine!
L'association Passeurs de mots à l'initiative du projet, prépare actuellement la prochaine édition. Un comité d'ados participe aux débats pour aider à choisir la prochaine sélection.




Lecture à haute voix de groupes élèves sous le regard attentif du public
 et de la compagnie Théâtre des 33' 
Rencontre avec Hervé Mestron, auteur de Mystérieux voisins
Céline (6e) et Jordan (5e), les deux vaillants participants
du collège de La Chaise-Dieu.
Ils présentent ici la 1ère de couverture
 qu'ils ont réalisée sur le livre L'accident de Yves Grevet.
 
              


vendredi 1 juin 2018

De la musique qui fait bouger. Allez Zou!


Le 27 avril, l'auditorium Cziffra de La Chaise-Dieu a accueilli deux musiciens sans instruments pour leur spectacle Zou ! Une représentation qui a fait du bruit !

Sur scène : une bouteille d’eau, deux petites chaises et deux palettes en bois. Sans instrument, les deux artistes ont quand même réussi à faire de la musique seulement grâce à ces objets. Au début du spectacle, ils sont assis sur les chaises et attendent. Soudain, dans le public, quelqu'un tousse, alors, les artistes reproduisent le son de la toux et font une musique en toussant. Ils font la même chose quand quelqu'un rit et ainsi de suite.

Ces musiciens font de la musique corporelle, c'est-à-dire qu'ils n'utilisent pas d'instruments autres que leur corps. Créé il y a sept ans, ce spectacle est principalement de l'improvisation à partir de percussions corporelles : ils tapent dans leurs mains, sur leurs bouches, leurs pieds, leurs genoux, leur ventre et toutes les parties du corps pour produire de la musique. Ils utilisent aussi les objets qui les entourent pour produire de la musique : faire reculer et avancer les chaises, taper sur les palettes en bois. Enfin, ils jouent entre eux et sont parfois drôles. À un moment, ils étaient couchés, ils ont mis de l'eau dans leur bouche et se sont battus pour elle. Le public a eu l'air de beaucoup apprécier le spectacle. Comme c'était de l'improvisation, les élèves ont eu la chance de voir un spectacle unique !




Le 26 avril, les élèves de 6e du collège de La Chaise-Dieu ont été conviés à l'ancienne mairie, pour un atelier avec l'un des artistes du spectacle Zou !.  








Le musicien leur a appris à faire des percussions corporelles, c'est-à-dire des sons, des rythmes avec les mains, la bouche et les pieds, ou encore le bruit d'une goutte d'eau avec la bouche - un son très surprenant qui a fait rire les élèves.









Lors de l'exercice du « chef d'orchestre », un élève a appris à un groupe à faire un son, tandis que l'autre groupe faisait un autre son. Ce n'était pas facile de se coordonner.






Crédit photo: Julia Beurq
Rédaction de l'article: les élèves de 6e

mercredi 23 mai 2018

Journée "Collyceum" au Puy-en-Velay

L'opération Collyceum a réuni ce vendredi 18 mai environ 180 élèves du Bassin pédagogique du Puy-en-Velay. Ce projet de liaison collège-lycée avait pour but de faire rencontrer les élèves de 3ème et de Seconde autour d'un travail et d'un thème commun. Tous ont travaillé autour d'une sélection d’œuvres de littérature de jeunesse portant sur "L'engagement".

Cette année, les élèves ont eu la possibilité de rencontrer deux auteures et une illustratrice de la sélection. Celles-ci ont échangé autour de leurs œuvres et de leur métier. Certaines ont proposé un débat, d'autres la lecture inédite d'un passage d'un livre prochainement publié ou encore la présentation des procédés de création. Les élèves de La Chaise-Dieu en ont profité pour aller à leur rencontre et obtenir une dédicace des livres...

Après un pique-nique dans le parc, les élèves ont à leur tour présenté leurs productions en lien avec la sélection.



Productions numériques réalisées à partir du logiciel de présentation dynamique Prezi: (lecture uniquement avec les navigateurs Chrome, la dernière version de Firefox et Safari)






Les élèves de 3ème du collège Henri Pourrat




mercredi 4 avril 2018

Quand le cinéma s’invite au collège


Dans la continuité de leur projet cinéma, les élèves de la classe culturelle de 5e et de 4e ont participé à l’édition 2018 de la Fête du Court-Métrage.
Organisé du 14 au 20 mars, cet événement national a donné la possibilité aux élèves de visionner des films courts issus de deux programmations: « La cour des grands » et « En haut de l’affiche ».
Les élèves ont ainsi pu découvrir une série de films appartenant aux « classiques » du cinéma ainsi que des courts-métrages réunissant un grand casting d’acteurs français tels que Jeanne Moreau, Nathalie Baye ou encore Sandrine Kiberlain.

Les « coups de coeur » des élèves se sont portés vers L’école des facteurs, un court-métrage burlesque de Jacques Tati et l’une des premières réalisations de Michel Gondry, La lettre.

Les élèves de 4e, pendant la Fête du Court-Métrage


"Helen K", vu par les élèves de 6e


Les 8 mars et 9 mars ont été marqués par le passage de la comédie itinérante Helen K. à La Chaise-Dieu. Jouée à l’Auditorium Cziffra, cette pièce de théâtre est produite par la Comédie de Saint-Etienne. La veille de la représentation, l’un des comédiens est allé à la rencontre des élèves de 6e et leur a expliqué les étapes de l’écriture à la mise en scène de ce spectacle.


Une pièce de théâtre inspirée d’une histoire réelle

Elsa Imbert a décidé de mettre en scène cette pièce après avoir lu l’histoire d’Helen Keller. Il s’agit d’une petite fille américaine, qui à la suite d’une maladie, devient subitement sourde, muette et aveugle. Ses parents la confient à une jeune éducatrice, Annie Sullivan. Grace à son intuition et à sa ténacité, la jeune femme lui apprend à s’exprimer, à lire et à acquérir une grande érudition. L’histoire d’Helen Keller, qui a donné lieu à de nombreux livres, films et pièces, a fasciné Elsa Imbert. Celle-ci a grandement été touchée par cette américaine qui a fait preuve de force et de persévérance pour trouver sa place dans la société.


La création de la pièce, un long processus

Elsa Imbert, auteure et metteure en scène a entrepris un grand travail de documentation, à la manière d’une enquête. Elle souhaitait raconter dans son spectacle la rencontre puis l’amitié qui s’en est suivie entre l’élève et son éducatrice. Elle s’est beaucoup interrogée sur le handicap et la manière dont le langage transforme notre perception du monde. Il lui a fallu du temps pour écrire et trouver les bonnes personnes avec qui travailler. Ce spectacle a impliqué beaucoup de professionnels: un compositeur, des interprètes (un chorégraphe et un costumier), un régisseur, des comédiens et une danseuse. La création a demandé beaucoup de temps de préparation mais ce travail a été possible grâce aux compétences de chacun.


Une histoire unique qui transparaît dans la scénographie

Dans cette pièce, le rôle d’Helen K. est interprété par la danseuse. Elsa Imbert a confié que la danse est « une langue à part entière » et qu’elle exprime bien comment la petite fille s’ouvre au monde et étend son territoire. Le narrateur joue, quant à lui, tous les rôles masculins (le père d’Helen Keller, un docteur et un savant).
Elsa Imbert a souhaité représenter le monde singulier d’Helen K. et notamment son jardin familial. Une maquette a été réalisée pour représenter le futur décor : un décor léger constitué de cubes en bois, d’assises et de végétaux.

Source: www.lacomedie.fr

Source: www.leprogres.fr


3 bonnes raisons d’aller voir le spectacle :

- la simplicité et la singularité des décors : les arbres, fixés sur des gros cubes se plient et se déplacent selon les besoins des personnages et l’avancée du spectacle.
- un jeu d’acteur habile : trois comédiens se partagent six rôles. Le spectateur est alors amené à participer activement en identifiant chaque personnage.
- l'interprétation saisissante : le personnage de la danseuse jouant Helen K. est particulièrement remarquable. Ses gestes et ses regards laissent vraiment supposer que l’enfant est sourde et aveugle. Le spectateur perçoit vraiment le handicap à travers le rôle de la petite fille. La danse trouve aussi pleinement sa place dans cette histoire émouvante et optimiste.


Les élèves de 6e


mardi 20 mars 2018

Au collège de La Chaise-Dieu : Silence, on tourne


Les élèves de 5e durant la réalisation de leur court métrage
Au collège Henri Pourrat de La Chaise-Dieu, la semaine du 26 février a été banalisée pour les élèves de 5e et de 4e. Au programme : atelier de création de courts métrages d'animation mis en place par l'association Filmer l'air de rien (FAR) de Clermont-Ferrand.

PREMIER ARTICLE :
"Créer des films, c'est vraiment passionnant"

Filmer, inventer des personnages et une histoire, créer des décors... Difficile mission que celle de créer un court métrage d'animation. Reportage dans la salle de technologie, auprès des élèves de 5e et 4e du collège Henri Pourrat de La Chaise-Dieu.


Une drôle de scène se joue dans la salle de technologie du collège Henri Pourrat. Romain est debout sur le bureau et il tient un personnage avec un fil qu'il fait bouger, tandis que Mathéo prend des photos de la scène. Dès que le personnage bouge beaucoup, Mathéo prend beaucoup de photos pour faire comme si le personnage bougeait réellement. Leur court métrage raconte l'histoire d'un homme qui danse dans les montagnes, représenté par des falaises orange devant un ciel bleu. Les personnages sont faits à partir de fil de fer et recouverts par du coton et du papier crépon, mais d'autres groupes ont choisi, eux, d'apporter des jouets en guise de personnages, comme des playmobils ou des légos.

Des élèves impliqués

Chaque groupe a choisi son thème et sa musique. Un autre groupe explique comment il a choisi sa thématique : "Notre court-métrage a été inspiré du film « la famille Bélier » et notamment de la musique « Je vole ». Comme le verbe « voler » nous a inspirés, nous avons choisi de créer l'histoire d'une plume", raconte Marie Colson. Chaque groupe a travaillé sur une thématique différente : un groupe sur le harcèlement à l'école, un autre sur le héros spatial Ulysse 31, et le dernier sur un espion bien connu... « C'est l'histoire de James Bond qui veut tuer l'Ennemi numéro 1, raconte Jordan Darle qui est en 5e, il va y avoir une course poursuite puis une dispute sur un pont. » Le groupe de Jordan a l'air calme et très impliqué dans son travail.

Les courts métrages durent environ deux minutes et les élèves utilisent beaucoup de matériel professionnel : des appareils photo, de la lumière, ordinateur, ainsi que beaucoup de matières pour créer les décors et les personnages. Izilde, une élève de 5e explique que « c’était difficile, car le temps à l'extérieur devait être parfait pour que la photo soit nette ». Par exemple, la lumière du soleil devait être pareille sur chaque photo pour que toutes les scènes du film soient identiques. Malgré la difficulté de prendre beaucoup de photos, aucun des élèves ne s'est ennuyé. Et travailler en groupe n'a pas eu l'air de les déranger. « Ça me plaît vraiment beaucoup de faire des courts métrages, c'est un peu dur car c'est la première fois que je crée ce genre de petit film, soutient Marie Colson, mais c'est vraiment passionnant !"


DEUXIEME ARTICLE:

Jeremy Laurichesse, animateur de l'association FAR
Jeremy Laurichesse : "J'apprends aux gens à faire des films"
Interview avec Jeremy Laurichesse du FAR. A 30 ans, celui qui a animé les ateliers au collège de La Chaise-Dieu est passionné par l'éducation à l'image.

Les petits passeurs de culture : En quoi consiste le FAR ?

Jeremy Laurichesse : Notre association fait de l'éducation à l'image. Ça consiste à apprendre aux gens à réaliser des films, à filmer, à savoir tourner et à connaître les différentes techniques de réalisation. Cela fait trois ans que je fais cela.

Les petits passeurs de culture : Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce travail ?

Jeremy Laurichesse : A l'époque, j'avais envie de quitter mon travail, de créer une structure qui ressemblerait à une école de cinéma, sans qu'il y ait forcément un diplôme à la clé, mais qui permette de former des enfants pour qu'ils deviennent des professionnels du cinéma. J'avais imaginé soit qu'on regarde des films ensemble, soit qu'on les fasse réellement. Enfin, j'ai rencontré d'autres personnes qui en avaient aussi envie, et c'est comme ça qu'on a créé le FAR à ce moment-là à Clermont-Ferrand.   

Les petits passeurs de culture : Avez-vous eu d’autres métiers avant le vôtre ?

Jeremy Laurichesse : J'ai été assistant de production sur le tournage d'un film, professeur de guitare et de batterie. J'ai travaillé aussi dans la gestion d'un cinéma à Clermont-Ferrand et, quand j’étais jeune, dans des usines.

Les petits passeurs de culture : Avez-vous fait d'autres courts métrages avec d'autres élèves ?

Jeremy Laurichesse : Je ne fais que ça de ma vie. J’apprends aux gens à faire des films. Du coup, tous les jours je suis en intervention auprès de personnes qui font des films. Parfois, ce sont des collégiens, des lycéens, des étudiants ou des adultes. A chaque fois, ce sont des gens très différents et je voyage de plus en plus pour les rencontrer.


TROISIEME ARTICLE:

Mode d'emploi pour un court métrage réussi

Comment fait-on pour réaliser un court métrage ? Pas à pas, voici les étapes pour réaliser facilement un court métrage d'animation.

- La préparation : Pour les courts et longs métrages, il faut d'abord écrire un scénario, faire le repérage des lieux, et cela peut prendre entre six mois et un an. Lors des ateliers au collège de La Chaise-Dieu, l'histoire des courts métrages réalisés par les élèves devait s'inspirer de films. Donc ils ont choisi des extraits de films pour en faire un petit film d'animation.

- Le tournage : Cette étape peut durer entre 5 semaines et deux mois et demi. Pour réaliser une scène, il faut des décors, des personnages et les faire bouger pour produire des mouvements. Jeremy Laurichesse explique qu'il faut prendre une « phrase », c'est-à-dire une séquence, et la développer. Comme c'est de l'animation, et non pas de la vidéo, ils utilisent un appareil photo. Il existe trois techniques pour faire des films d'animation : la pixillation (c'est le même principe que le dessin animé), c'est-à-dire utiliser de vrais élèves pris en photos qui vont être pixeliser à l'ordinateur ; le "coller/découper", les élèves prennent en photo des personnages qui vont être découpés et intégrés dans l'animation ; et l'animation en volumes.

- Le montage : c'est l'étape la compliquée et la plus difficile, car elle prend beaucoup de temps. C'est Jeremy qui va faire le montage en partie. Pour la musique des courts-métrages, ce sont les élèves eux-mêmes qui vont la faire.



La réalisation et la mise en place des décors, une étape clé avant le tournage
Les élèves réalisent leur court métrage à partir d'une technique: l'animation en volume
Jeu avec le cadrage et la profondeur du champ




Les élèves de 6e : Sasha B, Adrien C, Nino C, Vinaly C, Lauriane C, Mattéo D, Enzo L-F, Mathias Le B, Cyprien L, Céline M, Tom M, Périne M, Clément P, Clément R, Killian S, Marie T, et Kevin V.

dimanche 18 mars 2018

Semaine banalisée: courts-métrages et journalisme au programme



La semaine 26 février au 2 mars a été bien remplie pour "les petits passeurs de culture". L'emploi du temps a été partagé entre les cours et le parcours culturel.
Les 5èmes et les 4èmes ont poursuivi leur projet démarré en début d'année sur le thème du cinéma et notamment la création de courts-métrages.  Un intervenant les a aidés durant toute cette semaine afin de faire aboutir leurs projets.
Les élèves de 6ème ont, quant à eux, pris à cœur leur mission de journalistes en menant des interviews afin de rendre compte du travail accompli par leurs camarades.
Ils ont rédigé trois articles qui ont fait l’objet d’une publication dans le journal l’Eveil en date du 17 mars.

Des articles à découvrir lors de la prochaine publication



mercredi 7 mars 2018

Clermont-Ferrand : une sortie réussie


1ère visite de la journée: exposition du peintre Li Kunwu au FRAC




Visite d'une exposition au Fonds régional d'art contemporain (FRAC), séance de courts-métrages à l'occasion du 40e festival de courts-métrages de Clermont-Ferrand... La sortie du 8 février a été très riche pour les élèves de 6e, 5e et 4e du collège de La Chaise-Dieu.

Neuf courts-métrages ont été projetés au Crous de Clermont-Ferrand. Tous étaient très différents, et il y avait à chaque fois "de l'émotion". Voici le palmarès des films qui nous ont le plus marqués : 




 
- "Ici", de Aurélia Hollart. Ce film parle d’un jeune garçon nommé Axel qui a quitté la Guinée. Du haut de ses huit ans, il découvre la banlieue parisienne et sa nouvelle école. Mais son coeur est resté là-bas, donc Axel n’arrive plus à parler.

- "Hybrides", fait par un collectif français. Ce court-métrage parle de la pollution de l'océan. Pour montrer que la mer est polluée, il y avait des poissons-mutants. Les animaux étaient fabriqués de déchets métalliques. Par exemple, la tortue était faite à partir d'une casserole, un autre poisson à partir d'un bidon et le requin, à partir de pièces de voitures. Ce film fait penser à la chaîne alimentaire et il incite surtout les gens à arrêter de polluer la nature.

- ''Je pense que j'ai le béguin pour toi'', de Maria Eriksson-Hecht. Ce court-métrage raconte l'histoire d'une fille de treize ans qui s'appelle Nadja. Elle a rencontré William, elle ne l'a jamais vu en vrai, mais elle est amoureuse de lui. Il lui demande de faire des choses qu'il ne devrait pas, mais elle le fait quand même et il la prend en photo. C'est une manière de dire aux jeunes filles de se méfier.

- "La mort, père et fils", de Vincent Paronnaud et Denis Walgenwitz. C'est l'histoire d'un père qui est la mort, et de son fils qui voulait être un ange. Du coup, il va se peindre avec de la peinture blanche et se fabriquer une auréole et des ailes en papier. En se promenant, il voit une vache sur un tapis roulant qui doit passer dans une machine pour devenir du steak. Pour la sauver, il décide de l'amener dans un champ. Tout d'un coup, on entend BOUM. L'ange va voir ce qu'il s'est passé et il comprend qu'une voiture a foncé sur la vache et a eu un accident. Le couple qui était dans la voiture est mort, juste leur petit garçon est vivant. Les âmes du couple sont en train de monter dans le ciel, mais l'ange les prend, car il voit que le petit garçon qui a perdu ses parents pleure. Donc il prend les âmes, les remets dans la bouche des parents, mais ils deviennent des zombies.

Sasha B, Laurianne C, Cyprien L, Céline M, Tom M, Périne M. et Nino C.


Au Fonds régional d'art contemporain, nous avons visité une exposition qui s'appelait "la formidable épopée du Yunnan". Elle était de Li Kunwu, un peintre et dessinateur chinois. 

Les nombreuses œuvres d'art étaient toutes en noir et blanc. Les tableaux ont été réalisés sur du papier de riz avec une technique appelée lavis, c'est-à-dire, un mélange d'encre de Chine et d'eau. Il y avait aussi des signes chinois sur les toiles.

L'exposition raconte la construction du premier chemin de fer entre le Vietnam et la Chine qui faisait 850 km de long. Une dame a expliqué que c'étaient les colons français qui voulaient construire ces rails. Mais ce sont les Chinois qui ont travaillé dessus. La construction a demandé beaucoup de travaux et de nombreux ouvriers ont travaillé dessus. Cela avait l'air d'être difficile car la construction se faisait en bord de falaise. Le chemin pour aller aux chantiers était très étroit et les hommes devaient porter les barres métalliques eux-mêmes sur leur dos ou à dos de cheval. Aussi, les risques d'éboulement étaient fréquents. Plus de 60 000 ouvriers ont été engagés et environ 12 000 d'entre eux sont morts dans le chantier. Cette voie ferrée a été finie dix ans plus tard.

À la fin de l'exposition, il y avait une fresque de 21 mètres de long. Elle raconte la journée la plus importante de Chine, celle où tout le monde retourne à la campagne, là où il est né pour retrouver sa famille. Mais il y a tellement de gens que la plupart doivent attendre plusieurs jours pour avoir un ticket de train. On voit que les gens sont très pressés de rentrer chez eux.

Mathias Le B, Clément P, Clément R, Enzo L-F, Killian S, Marie T. et Kevin V.

BONUS: Retrouvez les moments forts de la journée:





lundi 5 février 2018

Lecture spectacle


Mardi 30 janvier, les élèves ont assisté à une lecture spectacle organisée dans le cadre du Livre élu, un prix littéraire auquel participe le collège. Ce prix, qui vise à engager les élèves dans la lecture, s'organise en différents temps dans l'année. Au mois de novembre, les collégiens ont découvert les huit ouvrages de littérature de jeunesse sélectionnés par un comité de lecture. A la fin de l'année scolaire, les lecteurs auront la possibilité de voter pour le livre de leur choix et de participer à la journée finale, permettant la rencontre entre auteurs, artistes et collégiens du Livradois-Forez.


Au mois de janvier, deux comédiens de la troupe Le Théâtre des 33 sont venus au collège et ont proposé une mise en voix d'extraits de chacun de ces ouvrages. Présentées dans un décor théâtral, ces lectures accompagnées de bandes sons et d'intermèdes musicaux ont offert aux élèves un spectacle qui a su les captiver. Lors des échanges avec les artistes, ils ont fait part de leurs livres "coups de cœur" et de ceux que cette lecture leur a donné envie de lire. Il ne leur reste plus que quelques mois avant de voter pour "le livre élu"...





mercredi 3 janvier 2018

Rencontre spectacle "L'heure de l'ours"

Les élèves de 6ème rencontrent la réalisatrice
et le compositeur à l'Auditorium Cziffra
Après avoir rencontré la réalisatrice ainsi que le compositeur du court-métrage L'heure de l'ours, les élèves de 6ème  présentent quatre articles proposant un retour sur le spectacle donné à la Chaise-Dieu, une interview ainsi que deux portraits : 


1er article:
"L'heure de l'ours", un film d'animation qui redonne la liberté aux enfants
            
Après une semaine de résidence à l'Auditorium de la Chaise-Dieu, la réalisatrice Agnès Patron et le compositeur Pierre Oberkampf ont présenté le vendredi 19 décembre l'avancée de leur travail sur le film d'animation "L'heure de l'ours".

La soirée s'est ouverte sur la musique de L'heure de l'ours, interprétée par un orchestre. Il y avait de nombreux instruments : des percussions (grosse caisse, batterie etc...), des instruments à vent (serpent, basse, clarinette, clarinette basse) et des instruments à cordes (violons, contrebasse).
La réalisatrice du film ainsi que le compositeur ont expliqué aux spectateurs leur travail sur le film depuis le début de sa création. Ce film d'animation raconte l'histoire d'enfants qui se révoltent contre les adultes  (parents, professeurs...) et qui décident de partir dans la forêt. Leur rencontre avec un ours va donner lieu à différents événements.

Après avoir écouté la musique, nous avons pu découvrir quelques images du film qui est encore en cours de réalisation. Celles-ci nous ont donné envie de le voir dans sa version finale. Le scénario nous parle et nous touche beaucoup. Il aborde un sujet sensible dont on parle peu ! Il montre que les adultes ne laissent pas toujours les enfants s'exprimer suffisamment et imposent parfois beaucoup de règles. Dans ce film, il s'agit d'un retournement de situation : les enfants prennent le pouvoir. En s'enfuyant, ils montrent qu'ils peuvent eux aussi agir, décider et être autonomes. Ce qui nous plaît dans cette histoire, c'est qu'ils deviennent « libres ». Nous ne connaissons pas la fin de l'histoire, mais nous sommes impatients de la découvrir pour voir ce que deviennent ces personnages.

« Très bonne musique ! Les premières  images ont suffi pour nous emporter dans ce monde créé par les deux artistes », nous a confié une spectatrice présente au ciné-concert. Après la projection et les échanges avec Agnès Patron et Pierre Oberkampf, deux courts métrages ont été diffusés abordant également le thème de l'enfance. Cette agréable soirée qui s'est terminée sur le verre de l'amitié a été pour nous un vrai moment de découverte et de détente.


Marie T, Céline M, Mattéo D. et Tom M. 

Agnès Patron et Pierre Oberkampf présentent
leur création
2ème article:
Rencontre avec Agnès Patron et Pierre Oberkampf, un couple de créateurs

Agnès Patron et Pierre Oberkampf sont deux artistes qui ont été en résidence à la Chaise-Dieu du 11 au 15 décembre. Lui est compositeur, elle, réalisatrice. Ils détaillent ici la manière dont ils ont travaillé ensemble sur le film d'animation "L'heure de l'ours".

Les petits passeurs de culture : Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Agnès Patron (A.P.) : Nous nous sommes rencontrés après notre baccalauréat, lors de nos études supérieures. Donc bien avant de faire de la musique ensemble ! Je faisais des études de lettres, rien à voir avec l'animation et le cinéma. Lorsque j'étais à l'école des Arts décoratifs à Paris, Pierre faisait déjà de la musique. A un moment, je lui ai demandé une première musique pour un projet d'animation et elle a bien collé avec les images.

Pierre Oberkampf (P.O.) : C'est drôle car on parle souvent de couple compositeur-réalisateur, ou inversement. Quand cela se passe bien, le plus simple c'est de continuer ensemble, car ça évite de devoir à faire avec l'inconnu, c'est moins stressant. On peut aller plus loin ensemble dans le travail donc c'est bénéfique.

Êtes-vous en désaccord sur certains points ?
A. P. : Nous travaillons de la manière suivante : moi je donne une intention à Pierre et je lui dis ce que je veux, et Pierre compose en fonction. Souvent, nous partons d'une base existante. Par exemple, il m'a montré un morceau qu'il a composé pour une partie du film et moi je lui dis : "Non, c'est trop films d'horreur ou c'est un peu trop dramatique..."Ce sont des désaccords qui ne sont pas trop profonds.

P.O. : Après ce sont des désaccords qui sont fructueux et importants car il vaut mieux ne pas être d'accord avant d'arriver au studio d'enregistrement. Car en studio, le temps passe très vite parce qu'il y a beaucoup de choses à enregistrer. Il vaut mieux exposer tous nos désaccords avant et accorder nos violons au moment de l'enregistrement.

Y-a-t'il un chef entre vous ?
A.P. : Du fait de mon nom de famille, c'est moi le patron (rires). Malgré le fait que je n'y connaisse rien à la musique, c'est souvent moi qui ait le dernier mot. Ce n'est pas à moi de dire aux musiciens la manière dont ils doivent jouer. Je les écoute au casque et avec mes mots à moi, j'essaie de les guider au mieux pour que ça corresponde à l'image.

P.O. : En tant que compositeur, le plus dur, c'est de travailler avec un réalisateur qui ne connaît rien à la musique et qui veut faire croire qu'il connaît très bien la musique. Nous évitons des incompréhensions quand nous nous parlons comme dans la vie de tous les jours : "C'est trop fort, c'est trop dramatique, etc...." Moi-même, je suis plus inspirée quand Agnès me donne des indications dans le langage courant que dans le langage technique de la musique.

Propos recueillis par Nino C, Vinaly C, Lauriane C. et Clément R.

3ème article:
Pierre Oberkampf, le compositeur
Pierre Oberkampf, un compositeur-musicien depuis l'adolescence


Pierre Oberkampf est un compositeur qui créé la musique de films d'animation. Actuellement, il travaille sur le film d'animation "L'heure de l'ours" imaginé par Agnès Patron, sa binôme. Il raconte sa passion pour la musique.

Depuis l'adolescence, Pierre Oberkampf a toujours fait de la musique. Avant, il déchiffrait assez mal la musique et restait bloqué sur les partitions. Alors, il a étudié la musique et pris des cours de solfège. Puis, il a fait des études littéraires et en sciences politiques à Paris. Enfin, il a fait dix ans d'études de musique pour pouvoir faire ces musiques de film d'animations. Il n'a jamais arrêté d'en faire.

Ce compositeur crée la musique tout seul. Celle qu'il créé pour "L'heure de l'ours", il la fait tout le temps écouter à la réalisatrice Agnès Patron. Pour la musique de ce film, il y a beaucoup d'instruments, et surtout des percussions. «J'ai choisi des percussions très puissantes pour représenter le pouvoir de l'ours et des moins puissantes pour les autres personnages, explique-t'il. La grosse caisse est le pilier de la musique du film.»

Il a toujours aimé la musique et le cinéma mais ce n'était pas son rêve d'enfance de devenir compositeur. A 33 ans, Pierre Oberkampf a réalisé une trentaine de musiques de films. Il aime beaucoup de musiques différentes, comme le jazz ou le rock. "Il y a pleins d'idées à prendre dans chaque style musical", explique-t'il. Il apprécie son métier car chaque projet est différent.

Tom M, Perine M, Clément P et Killian S.

4ème article:
Agnès Patron : une réalisatrice à « l'ancienne »
Agnès Patron, la réalisatrice


Agnès Patron est réalisatrice à Paris. En résidence à la Chaise-Dieu, elle a créé le film d'animation "L'heure de l'ours" dont la musique est imaginée par le compositeur Pierre Oberkampf. Elle raconte la manière dont elle travaille.

Depuis onze ans, Agnès Patron est réalisatrice et elle a créé trois films d'animation. Cela prend trois ans pour faire un film, depuis le financement, jusqu'à la sortie du film.

Elle a fait des études littéraires où elle a rencontré Pierre Oberkampf. Elle est diplômée des "Arts déco" qui est une école d'arts appliqués à Paris. Elle apprenait différents domaines dans l'art : le design, l'animation, etc... Au début, elle voulait être illustratrice, puis elle a préféré faire de l'animation pour donner vie à ses images. Elle trouve qu'elle est meilleure en dessins animés qu'en illustrations.

"Je fais de l'animation à l'ancienne" explique-t'elle, c'est-à-dire pas sur l'ordinateur. Elle ne dessine pas sur ordinateur mais sur du papier à l'aquarelle puis elle les projette sur un papier noir. Après, elle prend des photos de ces images et elle construit l'animation dans un logiciel qui fait défiler les images les unes après les autres. Elle travaille avec cinq personnes dont un animateur pour préparer les plans, un autre pour l'aquarelle et un stagiaire qui l'aide. C'est un travaille très dur et très fastidieux mais qu'elle aime beaucoup quand même.

Sasha B, Mathias Le B, Cyprien L. et Kevin V.