Les 8 mars et 9 mars ont été marqués par le passage de la
comédie itinérante Helen K. à La Chaise-Dieu. Jouée à
l’Auditorium Cziffra, cette pièce de théâtre est produite par la
Comédie de Saint-Etienne. La veille de la représentation, l’un
des comédiens est allé à la rencontre des élèves de 6e et leur a expliqué les étapes de l’écriture à la mise en scène de ce
spectacle.
Une pièce de théâtre inspirée d’une histoire réelle
Elsa Imbert a décidé de mettre en scène cette pièce après
avoir lu l’histoire d’Helen Keller. Il s’agit d’une petite
fille américaine, qui à la suite d’une maladie, devient
subitement sourde, muette et aveugle. Ses parents la confient à une
jeune éducatrice, Annie Sullivan. Grace à son intuition et à sa
ténacité, la jeune femme lui apprend à s’exprimer, à lire et à
acquérir une grande érudition. L’histoire d’Helen Keller, qui a
donné lieu à de nombreux livres, films et pièces, a fasciné Elsa
Imbert. Celle-ci a grandement été touchée par cette américaine
qui a fait preuve de force et de persévérance pour trouver sa place
dans la société.
La création de la pièce, un long processus
Elsa Imbert, auteure et metteure en scène a entrepris un grand
travail de documentation, à la manière d’une enquête. Elle
souhaitait raconter dans son spectacle la rencontre puis l’amitié
qui s’en est suivie entre l’élève et son éducatrice. Elle
s’est beaucoup interrogée sur le handicap et la manière dont le
langage transforme notre perception du monde. Il lui a fallu du temps
pour écrire et trouver les bonnes personnes avec qui travailler. Ce
spectacle a impliqué beaucoup de professionnels: un compositeur, des
interprètes (un chorégraphe et un costumier), un régisseur, des comédiens et une
danseuse. La création a demandé beaucoup de temps de préparation
mais ce travail a été possible grâce aux compétences de chacun.
Une histoire unique qui transparaît dans la scénographie
Dans cette pièce, le rôle d’Helen K. est interprété par la
danseuse. Elsa Imbert a confié que la danse est « une langue à
part entière » et qu’elle exprime bien comment la petite
fille s’ouvre au monde et étend son territoire. Le narrateur joue,
quant à lui, tous les rôles masculins (le père d’Helen Keller,
un docteur et un savant).
Elsa Imbert a souhaité représenter le monde singulier d’Helen
K. et notamment son jardin familial. Une maquette a été réalisée
pour représenter le futur décor : un décor léger constitué
de cubes en bois, d’assises et de végétaux.
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Source: www.lacomedie.fr |
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Source: www.leprogres.fr |
3 bonnes raisons d’aller voir le spectacle :
- la simplicité et la singularité des décors : les arbres,
fixés sur des gros cubes se plient et se déplacent selon les
besoins des personnages et l’avancée du spectacle.
- un jeu d’acteur habile : trois comédiens se
partagent six rôles. Le spectateur est alors amené à participer activement en
identifiant chaque personnage.
- l'interprétation saisissante : le personnage de la
danseuse jouant Helen K. est particulièrement remarquable. Ses gestes
et ses regards laissent vraiment supposer que l’enfant est sourde
et aveugle. Le spectateur perçoit vraiment le handicap à travers le
rôle de la petite fille. La danse trouve aussi pleinement sa place dans
cette histoire émouvante et optimiste.
Les élèves de 6e