mercredi 4 avril 2018

Quand le cinéma s’invite au collège


Dans la continuité de leur projet cinéma, les élèves de la classe culturelle de 5e et de 4e ont participé à l’édition 2018 de la Fête du Court-Métrage.
Organisé du 14 au 20 mars, cet événement national a donné la possibilité aux élèves de visionner des films courts issus de deux programmations: « La cour des grands » et « En haut de l’affiche ».
Les élèves ont ainsi pu découvrir une série de films appartenant aux « classiques » du cinéma ainsi que des courts-métrages réunissant un grand casting d’acteurs français tels que Jeanne Moreau, Nathalie Baye ou encore Sandrine Kiberlain.

Les « coups de coeur » des élèves se sont portés vers L’école des facteurs, un court-métrage burlesque de Jacques Tati et l’une des premières réalisations de Michel Gondry, La lettre.

Les élèves de 4e, pendant la Fête du Court-Métrage


"Helen K", vu par les élèves de 6e


Les 8 mars et 9 mars ont été marqués par le passage de la comédie itinérante Helen K. à La Chaise-Dieu. Jouée à l’Auditorium Cziffra, cette pièce de théâtre est produite par la Comédie de Saint-Etienne. La veille de la représentation, l’un des comédiens est allé à la rencontre des élèves de 6e et leur a expliqué les étapes de l’écriture à la mise en scène de ce spectacle.


Une pièce de théâtre inspirée d’une histoire réelle

Elsa Imbert a décidé de mettre en scène cette pièce après avoir lu l’histoire d’Helen Keller. Il s’agit d’une petite fille américaine, qui à la suite d’une maladie, devient subitement sourde, muette et aveugle. Ses parents la confient à une jeune éducatrice, Annie Sullivan. Grace à son intuition et à sa ténacité, la jeune femme lui apprend à s’exprimer, à lire et à acquérir une grande érudition. L’histoire d’Helen Keller, qui a donné lieu à de nombreux livres, films et pièces, a fasciné Elsa Imbert. Celle-ci a grandement été touchée par cette américaine qui a fait preuve de force et de persévérance pour trouver sa place dans la société.


La création de la pièce, un long processus

Elsa Imbert, auteure et metteure en scène a entrepris un grand travail de documentation, à la manière d’une enquête. Elle souhaitait raconter dans son spectacle la rencontre puis l’amitié qui s’en est suivie entre l’élève et son éducatrice. Elle s’est beaucoup interrogée sur le handicap et la manière dont le langage transforme notre perception du monde. Il lui a fallu du temps pour écrire et trouver les bonnes personnes avec qui travailler. Ce spectacle a impliqué beaucoup de professionnels: un compositeur, des interprètes (un chorégraphe et un costumier), un régisseur, des comédiens et une danseuse. La création a demandé beaucoup de temps de préparation mais ce travail a été possible grâce aux compétences de chacun.


Une histoire unique qui transparaît dans la scénographie

Dans cette pièce, le rôle d’Helen K. est interprété par la danseuse. Elsa Imbert a confié que la danse est « une langue à part entière » et qu’elle exprime bien comment la petite fille s’ouvre au monde et étend son territoire. Le narrateur joue, quant à lui, tous les rôles masculins (le père d’Helen Keller, un docteur et un savant).
Elsa Imbert a souhaité représenter le monde singulier d’Helen K. et notamment son jardin familial. Une maquette a été réalisée pour représenter le futur décor : un décor léger constitué de cubes en bois, d’assises et de végétaux.

Source: www.lacomedie.fr

Source: www.leprogres.fr


3 bonnes raisons d’aller voir le spectacle :

- la simplicité et la singularité des décors : les arbres, fixés sur des gros cubes se plient et se déplacent selon les besoins des personnages et l’avancée du spectacle.
- un jeu d’acteur habile : trois comédiens se partagent six rôles. Le spectateur est alors amené à participer activement en identifiant chaque personnage.
- l'interprétation saisissante : le personnage de la danseuse jouant Helen K. est particulièrement remarquable. Ses gestes et ses regards laissent vraiment supposer que l’enfant est sourde et aveugle. Le spectateur perçoit vraiment le handicap à travers le rôle de la petite fille. La danse trouve aussi pleinement sa place dans cette histoire émouvante et optimiste.


Les élèves de 6e